Les Sacrements de Consommation

Retour au plan général

  • L'Eucharistie 
  • Le Pardon 
  • Le Mariage Oups, non, on consomme très peu les mariages dans l'Eglise. Voyez plutôt à la rubrique Contrats ici

L'Eucharistie

Retour au plan sur les sacrements de consommation 
L'Eucharistie est le sacrement par excellence. Il s'agit du partage du corps et du sang du Christ. L'opération est très spectaculaire: l'hostie (une espèce de pain plus ou moins azyme) et le vin blanc se transforment effectivement en corps et sang du Christ. Ce n'est pas un symbole, la transformation est réelle. On parle de la "présence réelle".
Pour tromper l'ennemi l'apparence extérieure de l'hostie et du vin ne changent pas. Néanmoins le catholique doit croire qu'il avale effectivement le corps du Christ.
La transformation se fait instantanément, au moment où le prêtre prononce les paroles "Ceci est mon corps" et "Ceci est mon sang". Seul un prêtre (et au dessus) peut effectuer le rite. Les simples laïcs peuvent simplement distribuer des hosties déjà consacrées.
Il est de tradition de ne communier qu'avec l'hostie, et seul le prêtre boit le vin (et, bien entendu, les enfants de choeur dès que le prêtre a le dos tourné). Toutefois il n'est pas interdit de faire communier les fidèles sous les deux espèces. L'Eglise prévoit le cas délicat du prêtre à qui l'alcool est interdit, ce qui arrive malheureusement souvent. Dans ce cas, par dérogation spéciale, un jus de raisin peut être utilisé. Les cas d'allergie au raisin ne sont pas prévus.
Un catholique doit communier au moins une fois l'an, dans sa paroisse. Bien que ce ne soit plus très vérifié, il devrait demander l'autorisation d'aller dans une autre paroisse à cette occasion. Avant cette communion annuelle, il doit se confesser. Cette règle minimum a été établie en un temps où il était nécessaire de jeûner depuis minuit avant de communier, ce qui décourageait les bonnes volontés. Aujourd'hui le jeûne est d'une heure avant la communion, ce qui fait une demi-heure avant la messe, et le nombre de fidèles qui communient a considérablement augmenté.
Si l'on n'est pas prêtre qui a une excuse ... professionnelle, On ne doit communier qu'une fois par jour au maximum. Toutefois, au cas où des hordes d'infidèles menaceraient d'entrer dans l'église pour profaner les Saintes Espèces, il est permis de consommer toute la réserve d'hosties. Dans les temps anciens il était interdit de toucher les hosties, obligeant donc le prêtre à déposer l'hostie sur la langue (et préfigurant ainsi l'ingestion des comprimés homéopathiques). On raconte des histoires édifiantes de bonnes soeurs sauvant les hosties répandues par terre par de méchants républicains, se mettant à plat ventre pour avaler les hosties sans les mains.
Le prêtre peut recevoir des honoraires pour dire une messe à telle ou telle intention. S'il n'a pas le temps, il peut céder l'argent et l'obligation de dire la messe a une autre paroisse. Toutefois il lui est expressément défendu de faire dire la messe dans un diocèse où le taux est inférieur, et de garder la différence pour lui.
Qui peut communier:
Dans nos pays, la 'première communion' est la cérémonie où les enfants communient la première fois. Après, il leur faut communier au moins une fois par an à Pâques, après confession. La 'communion solennelle' n'a pas grande signification sinon une espèce de renouvellement des voeux du baptême, une consécration à Marie et surtout une fête où les enfants sont déguisés en petits mariés et où ils ont l'occasion d'entendre des chansons paillardes pendant le repas qui suit.
"Le prêtre doit refuser la communion aux personnes publiquement connues comme ayant une vie scandaleuse. Il doit le faire discrètement. Par contre, si le pécheur est occulte et que la communion est demandée en public, on la lui donnera pour éviter le scandale."
"Il faut conseiller aux personnes qui ont un défaut corporel très apparent ou quelque maladie contagieuse de ne pas demander la communion en public."

Le Pardon (la confession)

Retour au plan sur les sacrements de consommation 
Le prêtre peut remettre (pardonner au nom de Dieu) les péchés. L'opération s'appelle la confession. On dit que l'on va à confesse. Les Précieuses ont bien essayé pendant le Grand Siècle de supprimer les mots de ce genre dont le fameux concupiscence, mais n'y sont pas complètement arrivé.
La première condition du pardon, c'est qu'il doit connaître les péchés : il faut tout avouer, mais le prêtre peut mener un interrogatoire prudent. La seconde, c'est que le pénitent regrette sincèrement et soit dans une disposition de non-récidive. La troisième, c'est que le péché ne soit pas sur la liste rouge des péchés que seuls l'évêque, voire le Pape, peuvent remettre.
Si les conditions sont remplies, le prêtre donne l'absolution et une 'pénitence', laquelle consiste le plus souvent en quelques récitations de prières. Dans ce cas, le prêtre admet bizarrement que réciter un 'Notre Père' est une pénitence. Si on confesse un vol, la pénitence comprendra la restitution. Si on confesse l'utilisation de méthodes contraceptives, la pénitence comprendra leur abandon. Si on ne veut pas abandonner, pas d'absolution.
Le secret de la confession est absolu. Le confesseur ne peut rien faire qui utilise ce qu'il a appris en confession.
Qui confesse: en principe, le pénitent a le choix de son confesseur. En particulier il peut en changer chaque jour, mais pas question de se re-confesser hypocritement d'une faute déjà avouée pour avoir une autre pénitence. On peut par contre aller renégocier une pénitence avec un autre prêtre.
Le prêtre n'a pas le droit de solliciter une confession, ou de reprocher à un pénitent d'avoir changé de confesseur.
Exceptions:
Il y a quelques exceptions: certains péchés ne sont pas de la compétence d'un prêtre ordinaire, et peuvent nécessiter quelqu'un de mieux placé dans la hiérarchie, jusqu'au Pape, seul à pouvoir absoudre du péché de dénonciation mensongère de sollicitation ad turpia. Je suis à la disposition du lecteur qui veut savoir de quoi il s'agit, mais tous les catholiques qui ont suivi leur catéchisme auront compris.

Le 16 Novembre 1928 sur l'ordre exprès du Pape Pie XI, il a été décidé de réserver (c'est à dire d'interdire au simple prêtre d'absoudre) le péché suivant: celui du prêtre qui aurait absout un membre adhérent de l'Action Française et qui aurait refusé de la quitter après avertissement. (C'est confus, mais bien comprendre que c'est le péché du prêtre qui est concerné. Celui du membre de l'AF n'est pas absolvable de toutes façons, donc il n'a pas à être réservé).
Ceci montre que l'Eglise a parfois tapé sur la droite, mais bizarrement le procédé n'a pas comblé les catholiques de gauche.

Rassurons nous, la gauche a eu sa dose.
Le 28 Juin 1949, La congrégation du St Office a répondu aux questions suivantes:

Un prêtre ne peut pas absoudre son complice dans le péché. Par exemple, deux prêtres péchant ensemble ne pourraient pas s'absoudre mutuellement.
Enfin, il faut un permis spécial pour confesser dans les couvents de femmes.
Cas particuliers: si un bateau coule, le prêtre peut absoudre tout le monde sans entendre les péchés. Si un étranger veut se confesser et qu'il y a urgence, il suffira qu'il fasse des signes assez éloquents pour montrer son repentir.
La correction fraternelle est une pratique qui n'est pas une confession mais qui s'y apparente. Elle consiste à aller dire son fait à un frère en face et en public de préférence, de façon à le 'corriger'. Très pratiquée dans les monastères. Celui qui est 'corrigé' doit être reconnaissant de la peine qu'a pris le correcteur.

Retour au plan sur les sacrements de consommation  J'ai fait une erreur? Ecrivez moi.