> Ma question est donc toute simple
: Dieu a-t-Il créé le mal ?
pour vous aider à trouver la
réponse à votre question, il
faut d'abord s'entendre sur la définition
du mal et du bien.
[réponse
de: jbaagoe@planete.net]
Sur le bien et la liberté, voici
un extrait d'un grand theologien
contemporain Maurice Zundel (mort il
y a une vingtaine d'annees):
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Le bien, c'est Quelqu'un à aimer
et non pas quelque chose à
faire. Davantage: on ne peut pas le
faire, il faut le devenir puisque
le bien c'est nous, c'est nous-mêmes
en état de don. Et c'est là une
découverte magnifique, parce
que c'est là que notre liberté obtient la
révélation d'elle-même.
[...]
Or, dans l'Évangile, parce que
nous sommes en face d'un Dieu qui est
tout Amour, d'un Dieu infiniment libre
parce qu'Il décolle
éternellement de Lui-même,
parce qu'Il est incapable de tout retour
sur soi, parce qu'en Lui «Je
est un Autre», nous avons là la
révélation du bien parfait
dans une liberté absolue. Et nous apprenons
par là que être libre,
c'est se donner.
Etre libre, ce n'est pas choisir entre
une chose et une autre chose,
entre une botte de foin et une botte
d'asperges. Etre libre, c'est
pouvoir décoller de soi et faire
de tout soi-même un don. Et c'est
cela le bien, et il n'y en a pas d'autre.
Le Bien et la Liberté
s'identifient dans leur racine, puisque
le bien et la Liberté
consistent l'un et l'autre, et identiquement,
en ce surgissement d'une
personne qui est tout entière
un élan vers un autre.
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Extrait de "Je parlerai à ton
coeur" M. Zundel aux Editions Anne Sigier
[réponse
de: jbaagoe@planete.net]
ainsi donc,
"Si Dieu est Amour, il ne peut créer
que dans l'amour, c'est-à-dire
dans une structure d'alliance. Comme
aime dire Zundel, Dieu a ouvert
l'anneau d'or des fiançailles
éternelles, charge à l'homme de le
refermer. Dès lors, la création
est une histoire à deux, où l'homme
peut blesser Dieu par son refus de
l'alliance. Par rapport à la
créature, Dieu est humble, car
il se met en dépendance des choix de la
liberté. Plus encore, il court
le risque de devenir victime du mal,
devant le refus possible de l'homme.
C'et là un thème très
fort chez Zundel: Dieu est innocent du mal; il
est impossible qu'il veuille le mal,
ou même qu'il le permette. Dieu
est mystérieusement victime
du mal, car le mal est rupture de
l'Alliance. C'est pourquoi le péché
peut être si terrible: quand on
touche à l'homme, on touche
à Dieu. Et si puissant: quand on refuse
l'alliance, on déstructure la
création. Dès lors, quand une personne
est victime du mal, soit par la malice
des hommes, soit par la
création qui «n'est pas
dans l'état où elle devrait être», Dieu est
mystérieusement avec elle, portant
sa souffrance dans la
compassion. Dieu compatissant pour
sa créature, jusqu'à en prendre sur
lui tout le malheur pour l'engouffrer
dans la toute-puissance de la re
création"
tiré d'une réflexion
de Marc Donzé Bulletin du secrétariat de la
conférence des évêques
de France, no 12, juillet-août 1989
[réponse
de: jbaagoe@planete.net]
cordialement,
[réponse
de: jbaagoe@planete.net]